Zoom sur : LES FASHION WEEKS EN AFRIQUE

Zoom sur : LES FASHION WEEKS EN AFRIQUE

Forte de son génie créatif, ses couleurs, ses matières, ses motifs ou ses traditions, la mode africaine est une source inépuisable d’inspiration. Certains pays se démarquent particulièrement grâce à leurs créateurs qui gagnent en visibilité. On pense notamment à Kenneth Izé, Thebe Magugu, Adebayo Oke-Lawal d’Orange Culture, Loza Maléombho, Titia Kandolo et sa marque Uchawi… Désormais, des célébrités afro-américaines telles que Beyoncé, Rihanna ou encore Naomi n’hésitent plus à porter des pièces de designers africains. On a encore tous en mémoire le court-métrage majestueux de la Queen B, en hommage aux différentes cultures de la Terre mère.
Dans la même dynamique, de plus en plus de fashion weeks sont organisées sur le continent, avec pour volonté première d’impacter l’industrie de la mode en local et à l’international. On peut parler de la Accra Fashion Week au Ghana, qui figure parmi les évènements mode les plus reconnus d’Afrique, sans oublier celle de Lagos au Nigéria, ou encore la Black Fashion Week de Dakar au Sénégal. Mais impossible de traiter pareil sujet sans évoquer le FIMA (Festival International de la Mode Africaine) au Niger et que l’on pourra aisément considérer comme étant la mère de toutes les fashion weeks sub-sahariennes.

ACCRA FW 

Lancée en 2016 par la créatrice Nana Addo Tamakloe, la ACCRA Fashion Week fait rapidement parler d’elle. Primée à plusieurs reprises, elle réunit des acteurs de la mode ghanéenne et africaine. L’idée est de mettre en place l’évènement mode dont l’Afrique a besoin, inciter les créateurs à élever le niveau sur le continent africain comme en Occident, grâce à des outils indispensables tels qu’un site internet, un canal de distribution, etc. L’objectif de la Accra Fashion Week est de donner à l’Afrique une plateforme où le défilé de mode n’est pas seulement un spectacle mais aussi un business, qui valorise le travail créatif des Africains.
En 2021, la Accra Fashion Week avait mis en valeur de talentueux créateurs ghanéens et africains, mais également des créateurs internationaux renommés autant pour leur créativité que pour leurs prouesses. Ainsi, durant cette édition, on a pu observer les collections époustouflantes de Nallem Clothing, Yvonne Ex ou encore Mikoko Deluxe. Sans oublier le volet international, avec Clavon Leonard des États-Unis, Impari Moda d’Allemagne, D’Marsh Couture de Jamaïque et Mark Johnson du Royaume-Uni.

LAGOS FW 

Fondée en 2011 par la directrice artistique, entrepreneure et fondatrice de Style House Files Omoyemi Akerele, le Lagos Fashion & Design Week (LagosFW) est un événement qui stimule l’industrie de la mode nigériane et africaine en fournissant une plateforme aux créateurs pour présenter leurs collections. Elle permet de réunir acheteurs, consommateurs et médias pour voir les collections actuelles des créateurs mobilisés sur l’évènement.
Cette fashion week tend à consolider sa place en tant qu’événement de premier plan sur le calendrier de la mode africaine avec des initiatives qui soutiennent, renforcent et développent l’industrie. Au-delà du show, l’événement annuel fournit une plateforme physique qui repositionne progressivement la mode en tant qu’outil utile pour le commerce et la créativité au Nigeria.
Elle a également élargi son champ d’actions en créant deux plateformes principales qui se déroulent simultanément avec la semaine de la mode : Fashion Focus Africa, qui propose des masterclasses sur l’industrie et Fashion Focus Fund, qui fournit un soutien à l’incubation pour les talents émergents à travers le continent. Par le biais de Fashion Business Series, LagosFW plaide pour un soutien à l’industrie des secteurs privé et public.

FIMA 

Le Festival International de la Mode (FIMA) a été créé par le styliste Nigérien Alphadi en 1998, dans le désert de Tiguidit (Niger), pour présenter et valoriser les œuvres de créateurs africains auprès des représentants du monde des arts, des journalistes venant des 4 coins du globe et un parterre de personnalités de haut vol.
Ainsi, il n’est pas rare d’observer la présence de plusieurs Premières Dames de pays avoisinants lors des défilés de clôture du FIMA. Des moments toujours exceptionnels, dans un cadre tout aussi magique : le Sahara. Car c’est bien là la marque de fabrique d’Alphadi. Nous embarquer dans un voyage au cœur du Sahel et promouvoir autant qu’il le peut le travail des artisans de son Niger chéri, de Niamey à Agadez. Fermez les yeux et
imaginez… Un podium installé en plein milieu du désert,
« Africa » d’Ismael Lo en guise de musique d’ouverture,
bienvenue au FIMA ! Tous les plus grands du continent y ont présenté leur collection, d’Elie Kuame à Pathéo, d’Adama Paris à Karim Tassi. Jean-Paul Gaultier, en son temps, fut invité d’honneur de l’une des éditions. Fort d’une crédibilité et d’une longévité inégalées, le FIMA a notamment permis de donner vie à l’École Supérieure de la Mode et des Arts, au Niger, avec pour parrain le regretté François Lesage, grand brodeur.
Né au Mali, le créateur Alphadi – que l’on surnomme « le magicien du désert » – est également Président fondateur de la Fédération Africaine de la Couture depuis 1994, dans la continuité de Chris Seydoux.

L’EFFET COVID 

La pandémie de la COVID-19 aura eu un impact dévastateur sur le milieu de mode dans le monde entier. Sans défilé, ni autre spectacle, la frénésie des fashion weeks s’est retrouvée paralysée et de nombreux élans qui étaient déjà bien enclenchés prirent un coup dans l’aile.
Cependant, certains ont essayé d’exister en développant les défilés en virtuel. On a pu voir la multiplication d’évènements mode en ligne grâce à des défilés en 3D, avec des mannequins virtuels, à travers le système du « Pay per view » qui consiste à payer pour assister à un défilé, sagement installé dans son canapé.
Ce fut le cas pour les créateurs de la ACCRA Fashion Week, qui ont su rebondir et s’adapter à la tendance du moment : le digital. Du 10 au 13 décembre 2020, le défilé faisait son grand retour sur les comptes Facebook et YouTube de l’organisation. Un concept initié par la créatrice congolaise Anifa Mvuemba en dévoilant sa nouvelle collection Pink Label Congo, le 22 mai 2020, sur Instagram. Le buzz avait été phénoménal puisque c’était l’une des premières fois que l’on voyait un défilé de mannequin virtuel sans visage. Un moyen de toucher un public beaucoup plus large et un choix stratégique bénéfique durant la période de confinement.

Pour faire face au COVID, d’autres créateurs ont laissé parler leur esprit créatif. Par exemple, la fondatrice et la productrice de la Dakar Fashion Week, Adama N’Diaye (connue sous le nom d’Adama Paris) et son équipe ont tenu le cap face à la crise pour que la mode continue d’exister. En effet, la 18ème édition de la DAKAR FASHION WEEK (créée en 2012) fut l’un des rares événements à avoir lieu. Le show s’est déployé en plein milieu d’une savane, au cœur d’une forêt de baobabs. Un moyen original de respecter les consignes sanitaires tout en mettant en avant la nature et l’environnement. Pour rappeler aux participants que le monde de la mode a aussi une part de responsabilité sur la manière d’agir en faveur de la protection de l’environnement.

A Lomé, organiser le festival international de mode au Togo pour faire connaître les jeunes talents et nourrir les ambitions de l’industrie de la mode en Afrique était également un véritable défi, en ces temps de pandémie. L’abnégation du promoteur culturel togolais et fondateur de la marque de vêtement Jacques Logoh (JLO) à vouloir maintenir contre vents et marées la 10è édition du FIMO228 était un pari risqué. Car faire venir une vingtaine de créateurs africains et une quarantaine de mannequins de tout le continent avec des restrictions sanitaires drastiques fut un défi logistique de taille à relever !

Une édition qui proposait un salon FIMO228, un atelier de formation pour les créateurs émergents, des expositions-ventes et deux grandes soirées de défilé. C’est ainsi qu’ont pu se mettre en valeur les créateurs Félicien Gastermann du Bénin, Katie’o du Ghana, Lolo Andoche du Bénin, Isabelle Anoh de la Côte d’Ivoire ou encore Grace Wallace du Togo… Sans oublier que l’Europe et l’Amérique étaient également représentées.
La mode en Afrique a encore de beaux jours devant elle et le meilleur reste à construire !

En savoir plus  
Le boom de la mode africaine

Le boom de la mode africaine

En plus du buzz sur le continent, la mode et les stylistes d'inspiration africaine ont produit une grande excitation à New York, considérée comme l'une des capitales mondiales de la mode

L'année 2011 a apporté une ré-émergence des motifs, estampes et textiles africains sur la scène mondiale. Les maisons de mode et les stylistes tels que Burberry, Vivian Westwood ou même Louis Vuitton produisent des collections clairement influencées par les cultures et paysages africains. Même la Première Dame américaine, Michelle Obama, a été repérée et photographiée à de nombreuses reprises avec des tenues présentant des motifs d'influence africaine du styliste nigérian Duro Olowu. Les magazines de mode occidentaux ont pris acte de la frénésie ambiante autour des influences africaines dans le secteur de la mode. Dans son édition spéciale « Best Dressed : Vogue’s Rising Style Stars of 2011 », l’influent magazine Vogue (édition américaine) a mis à la Une non pas une, mais deux femmes africaines connues pour leurs styles d’inspiration africaine : l’éthiopienne Julia Sarr-Jamois, rédactrice de mode chez Wonderland Magazine et la nigériane Oroma Elewa, rédactrice en chef de Pop Africana Magazine.

Le buzz africain 

Les entrepreneurs de mode africains basés en Afrique présentent et vendent leurs marques via les expositions régionales et continentales. Rien qu’en 2011, seize grands événements à travers l'Afrique ont mis à disposition des concepteurs et entrepreneurs basés en Afrique, des plateformes pour mettre en valeur leurs créations. L’Afrique du Sud a pris les devants en organisant trois semaines de la mode (Fashion Weeks), deux au Cap et une à Johannesburg, impliquant des concepteurs venant de tout le continent. Ces Fashion Weeks sud-africaines ont été très médiatisées. Les pays voisins comme l'Angola, le Mozambique et le Zimbabwe ont tenu leurs propres Fashion Weeks afin d'accueillir et d'encourager leurs talents locaux du secteur de la mode. L’événement annuel de mode est-africaine fut la Swahili Fashion Week, un événement décrit comme « une plateforme de croissance rapide pour les créateurs de mode et les stylistes des pays "swahiliphones", mettant en valeur leur talent, commercialisant leur créativité et leur créant un réseau de clientèle et de professionnels du secteur la mode international ».

Le Nigéria a également accueilli en 2011 deux événements majeurs de la mode, la Nigeria Fashion Week et la Lagos Fashion and Design Week de MTN. MTN, une société de télécommunications de premier plan en Afrique, a collaboré avec le secteur de la mode à Lagos pour proposer cet événement, qui a réuni des agences de presse, des agents du secteur, des acheteurs et des consommateurs pour présenter les collections actuelles de créateurs à Lagos.

En plus du buzz sur le continent, la mode et les stylistes d'inspiration africaine ont produit une grande excitation à New York, considérée comme l'une des capitales mondiales de la mode. Arise Magazine, une formidable publication sur la mode et la beauté africaine fondée au Nigeria, s’est associé avec la Fashion Week d’IMG Mercedes Benz New York pour accueillir l’African Fashion Week. Le magazine a également organisé un événement à Lagos, au Nigeria en Mars 2011, avec plus de 51 créateurs africains en partenariat avec 81 mannequins, cinq spectacles de musique et trois jours de spectacles et d'événements. Un panel de juges a sélectionné les sept plus grands designers de cet événement et ils ont été invités à participer à la New York Fashion Week d’IMG Mercedes Benz intitulé "Made In Africa". Les cinq designers choisis pour représenter les talents africains à la vitrine de mode New York étaient les concepteurs nigérians Lanre DaSilva-Ajayi, Tsemaye Binitie, le duo Bunmi Olaye et Francis Udom de Bunmi Koko, Fati Asibelua et le duo sud-africain Malcolm Kluk et Christiaan Gabriel Du Toit de Kluk CGTD, qui ont tous reçu des critiques dithyrambiques pour leurs débuts à New York.

Les événements de mode mis en scène dans divers pays n’étaient pas le seul moyen pour les créateurs et entrepreneurs de la mode africaine de mettre en valeur leurs talents en 2011. Internet devient un outil de promotion solide, avec l’émergence de sites africains (notamment nigérians et sud-africains) franchement orientés sur le secteur de la mode. BellaNaija.com est un site nigérian lancé en 2006 et aujourd'hui considéré comme l'un des sites les plus reconnus et populaires dans la mise en valeur la mode, de la beauté, des tendances et des entrepreneurs africains. En Afrique du Sud, Ifashion.co.za a récemment remporté le titre de « communicateur Mode de l'année » lors de la cérémonie des Fashion Awards qui s’est tenue à Johannesburg en Afrique du Sud en 2011. Ifashion vise à être « une plate-forme de commercialisation pour tous dans le secteur ; de l'étudiant qui veut partager son talent aux plus reconnues maisons de mode. En accroissant la sensibilisation locale et internationale des marques de vêtements et des talents sud-africains, nous espérons inspirer une demande accrue et une fidélité pour les marques ». Les médias sociaux comme Facebook et Tumblr peuvent aussi se révéler être des moyens populaires pour les designers africains, les artisans et les marques basées dans divers pays africains, non seulement pour promouvoir leur entreprise, mais aussi comme un moyen pour les consommateurs intéressés de se renseigner et d’acheter. 


Le développement de la "mode éthique

Les créateurs africains, qu’ils soient reconnus ou aspirants, récoltent les fruits d’un secteur de la mode revigoré. Les petits et traditionnels artisans de textiles et d’accessoires africains, communément associés aux bibelots vendus dans les marchés touristiques en Afrique, commencent à se faire un trou dans le secteur, en joignant leurs efforts avec ceux des sociétés occidentales établies. Ces collaborations sont qualifiées de « mode éthique », un terme utilisé pour décrire, selon la définition d’Isabelle Quéhé, fondatrice de l’Ethical Fashion Show, une mode qui « agit dans le respect de l'environnement en travaillant à partir de matières recyclées ou naturelles et/ou qui aide les populations locales, la base étant, dans ce cas, la reconnaissance des droits fondamentaux de l'homme ».

La plupart des consommateurs occidentaux ont été introduits à la notion de mode éthique avec GAP et les produits rouges de la cause RED de Bono, du groupe U2, établissant des partenariats avec des grandes entreprises (parmi lesquelles GAP, Converse, Emporio Armani, etc.) afin de créer des produits avec le logo Red inscrit dessus. Un pourcentage des recettes générées par le biais de la vente de ces produits est alors reversé au « Fonds mondial », créé >pour lutter contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme en Afrique. Comme d'autres débats sur la philanthropie et l'aide à destination Afrique, cette initiative a été fortement critiquée, et des espaces ont été créés sur l'excitation à propos des nouveaux partenariats d'entrepreneuriat social dans la mode éthique, introduits par des sociétés comme ASOS, Indego Afrique et SUNO.

Indego Africa a été complimentée pour l’établissement de son partenariat novateur entre les artisans concepteurs de textiles et d’accessoires au Rwanda, et la marque américaine Nicole Miller. Contrairement à des initiatives passées de mode éthique impliquant les femmes africaines, « Indego Africa, une entreprise sociale à but non lucratif, met en relation des coopératives à but lucratif de femmes artisanes au Rwanda avec des marchés d'exportation pour leurs produits et offre une formation pour les aider à gérer leurs entreprises de manière plus efficace », précise leur site internet. Avec ce modèle de collaboration créé par Indego Africa, les femmes rwandaises sont des partenaires à parts égales dans une joint-venture à but lucratif.

De même, ASOS.com, le plus grand détaillant d’achats en ligne au Royaume-Uni, a collaboré avec la styliste française, Jessica Ogden, en 2011 pour créer une collection Made in Africa. Cette collection est exclusivement conçue, réalisée et achetée par des groupes communautaires artisanaux au Kenya pour soutenir le travail de SOKO, un atelier consacré à l'élaboration de solutions durables pour les défis économiques auxquels les collectivités du Kenya doivent faire face. ASOS.com affirme que l'entreprise fera correspondre à chaque achat effectué par les clients, une aide pour l'atelier SOKO au Kenya en fournissant aux artisans locaux une formation en vue d’améliorer leur propre art et leur activité. SUNO, la marque de vêtements pour femmes basé à New York fondée par Max Osterweis et Erin Betty, a lancé sa première collection en 2009 au Kenya. « Utilisant des crus de textiles kényans qu’Osterweis a collecté depuis des années au Kenya », ils produisent leur première petite collection locale. La société espère former et encourager les artisans du secteur de la mode au Kenya à créer et posséder leurs propres marques de façon durable.


NEW FASHION MAG

En savoir plus  
L’excellence de la mode haut de gamme africaine

L’excellence de la mode haut de gamme africaine

Le grand gagnant et les finalistes bénéficieront également d’un parcours d’accompagnement dans la capitale de la mode et d’une formation.

L’association Share Africa a dévoilé, ce 12 juillet 2022, les cinq lauréats de la deuxième édition de l’Africa Fashion Up, un programme entièrement dédié à la mode haut de gamme africaine. L’événement se conclura par un défilé et un dîner de gala, à Paris, le 16 septembre. Le grand gagnant et les finalistes bénéficieront également d’un parcours d’accompagnement dans la capitale de la mode et d’une formation. 


Par Véronique Clara-Véronne 

Conçu à l’initiative de Valérie Ka, mannequin internationale, Africa Fashion Up constitue à la fois un programme de formation, d’accompagnement et de coaching à destination de jeunes créateurs, ainsi qu’une grande manifestation parisienne consacrée à la mode africaine contemporaine. Son objectif est de mettre en lumière et d’encourager la mode africaine en pleine effervescence.

Les cinq lauréats de l’édition 2022 représentent l’ensemble des régions du continent. Le choix du grand gagnant, qui se verra décerner le prix « Designer Africa Fashion Up » 2022 à l’issue du défilé du 16 septembre, se portera sur l’un d’eux. Muyishime Edi Patrick, créateur rwandais, Fernandez Ibrahim, créateur ivoirien, Jean-Cédric Sow, représentant la diaspora, créateur congolais établi en Allemagne, Mina Binebine, créatrice marocaine, Jacques Bam, créateur sud-africain. 

« Les lauréats sélectionnés représenteront à Paris l’effervescence et la créativité africaine tout en bénéficiant d’une immersion et d’un accompagnement de haut niveau avec nos prestigieux partenaires », commente Valérie Ka.

« Les lauréats sélectionnés représenteront à Paris l’effervescence et la créativité africaine tout en bénéficiant d’une immersion et d’un accompagnement de haut niveau avec nos prestigieux partenaires », commente Valérie Ka.

Le 28 juin, les cinq créateurs ont été sélectionnés parmi une centaine de candidats par le jury. Celui-ci est composé d’Emmanuel Beguinot (Balenciaga), de Christine d’Ornano (Sisley), d’Alix Morabito (Galeries Lafayette), d’Alexander Werz, (agence Karla Otto), de Roberta Annan (African Fashion Foundation et Impact Fund For African Creatives).

Vanessa Moungar représentait LVMH, Annick Lejeune L’Oréal Professionnel, Marie-Jeanne Serbin-Thomas Brune Magazine, Pierre Alexandre Mpele le magazine GQ, Constança Costesle groupe Beaumarly, Valérie Berdah-Levy l’Istituto Marangoni.

Les créateurs sélectionnés bénéficieront d’un parcours d’immersion dans les coulisses de la capitale mondiale de la mode : ils échangeront et partageront les bonnes pratiques à adopter à l’occasion de master classes dispensées par Balenciaga, ils partiront à la découverte de grandes institutions telles que Sisley et Galeries Lafayette et enfin ils prendront part à une conférence en partenariat avec le Master Marketing New Luxury et Art de vivre de Sciences Po.

                                  Mina Binebine 

De plus, la maison de haute couture Balenciaga leur offrira un accompagnement personnalisé durant quatre mois dans le cadre d’un programme de mentorat. Une formation spécialisée en management leur sera également délivrée par l’école de commerce HEC Paris.

Et le 16 septembre, les cinq lauréats seront invités à présenter les créations de leur choix, aux côtés de deux créateurs reconnus à l’échelle internationale, à savoir la créatrice de haute couture Clarisse Hieraix et Emmanuel Okoro, sacré Designer Africa Fashion Up 2021.

 

                                  Jean-Cédric Sow 

L’ambition d’Africa Fashion Up est de montrer la créativité africaine à travers la mode contemporaine. La création africaine, encore méconnue du grand public, est de plus en plus dynamique. Son rayonnement croissant se révèle non seulement dans la reprise de ses codes par des marques et des créateurs occidentaux mais aussi dans l’émergence et le positionnement de plusieurs marques africaines à l’échelle internationale. « Nous sommes fiers de compter au sein du continent et de sa diaspora des créateurs aussi talentueux. Les lauréats sélectionnés représenteront à Paris l’effervescence et la créativité africaine tout en bénéficiant d’une immersion et d’un accompagnement de haut niveau avec nos prestigieux partenaires », commente Valérie Ka.

L’édition 2021 avait donc sacré le créateur nigérian Emmanuel Okoro, ainsi que quatre jeunes créateurs, Zac Koné (Côte d’Ivoire), Guy Fabrice (Belgique, Côte d’Ivoire), Souleymane Diagne (Sénégal) et Natasha Jaume (Afrique du Sud).



                                  Ibrahim Fernandez 

                                  @NAW 

En savoir plus  
Découvrez la richesse du vestiaire africain

Découvrez la richesse du vestiaire africain

Pays riche de cultures, nous nous sommes demandé comment les femmes s’y habillent. Voici un petit aperçu de la richesse du vestiaire africain .

L’Afrique est un continent de plus d’un milliard d’habitants. Il abrite ainsi plusieurs centaines d’ethnies aux coutumes et traditions différentes. Pays riche de cultures, nous nous sommes demandé comment les femmes s’y habillent. Voici un petit aperçu de la richesse du vestiaire africain . 


Algérie (Afrique du Nord)

La mode de ce pays est influencée par l’Europe. Très connectées, les jeunes femmes suivent les tendances du continent voisin notamment la France. Mais dans ce pays musulman, les tenues provocantes ou transparentes sont prohibées ; les Algériennes se réapproprient donc les codes de la mode occidentale pour l’allier avec le respect des conventions sociales. Pourtant, nombreuses sont celles qui proclament de plus en plus leur indépendance et se jouent de ces interdictions. 

Dans les endroits plus reculés, les villages de campagne, mais aussi dans les villes, certaines choisissent de porter le Hidjab.Il s’agit d’un foulard couvrant la tête des femmes musulmanes et laissant apparaître leur visage. Certaines portent quotidiennement le haïr blanc, composé d’une grande étoffe couvrant et s’enroulant autour du corps. Il couvre alors le visage et ne dégage que les yeux et le front.


Sénégal (Afrique de l’Ouest)

La plupart des Sénégalaises portent le boubou . C’est une tunique à l’encolure arrondie et ample qui épouse les épaules. La coupe est large avec de grandes manches. Ce vêtement se coupe dans une étoffe légère (comme la wax) aux couleurs vives et aux symboles traditionnels. Le pagne se porte ensuite sous le boubou. Cette espèce de sous-jupe est en contraste ou assortie avec le boubou avec des déclinaisons longues, courtes ou brodées… L’habit sénégalais marie donc les aspects pratiques (compte tenu du climat chaud et humide) et esthétiques. Il fait donc la richesse du vestiaire africain. 


Cameroun (Afrique centrale)

Au Cameroun, 200 ethnies cohabitent. Cela engrange donc une grande diversité vestimentaire au sein du pays. Les Camerounaises privilégient des vêtements assez habillés aussi bien dans le secteur privé que public. Un tailleur-jupe est indicateur de leur statut mais couvre également leur corps. En effet, dans certaines institutions, les femmes ne sont pas autorisées à porter un pantalon. On retrouve cet ensemble jusque dans les universités du pays. Dans les campagnes, les femmes portent un corsage coloré avec des pagnes en coton noué à la taille. Sur le littoral, on retrouve le boubou kaba qui est une longue robe traditionnelle. Cependant, la jeune génération semble vouloir s’affranchir de ces codes pour adopter une allure plus proche de l’occidentale.



Congo (Afrique centrale)

On cite souvent le Congo comme pays de la sape. Cet art de vivre est suivi par des hommes aux costumes bien taillés, aux couleurs flashy et de belles matières. Depuis quelques années, certaines femmes suivent cette tendance. Elles contribuent ainsi à la richesse du vestiaire africain. Sinon, et majoritairement, on porte la camisole et le pagne. Celui-ci se drape autour de la taille, couvre les hanches et descend jusqu’aux genoux ou aux pieds.  Les tissus reprennent des tissus anciens d’ethnies traditionnelles. Les motifs imprimés transmettent des messages : des proverbes, convictions politiques ou religieuses… Il permet également de montrer sa richesse. De ce fait, plus le pagne est orné, plus la réussite sociale est grande. 


Afrique du sud ( Pointe sud de l’Afrique)

Pays aux mille facettes, l’Afrique du Sud est devenue un pôle important de la mode puisqu’accueille la Fashion Week à Johannesburg depuis 2007. Très ouverte et connectée au monde, la majorité de la population suit les tendances du moment de la mode occidentale (Angleterre et Italie notamment) . Néanmoins , par son aspect conservateur, on surveille les longueurs et on dévoile son corps avec parcimonie. De plus, nombreux sont les créateurs sud-africains défendant le shweshwe. Ce tissu traditionnel en coton teint et motifs géométriques se retrouve régulièrement sur les podiums, symbole de la richesse du vestiaire africain. Fabriqué localement, bleu, marron ou rouge, il fait la fierté des créateurs du pays.   


Madagascar (Afrique du Sud-est)

Les Malgaches portent la tenue traditionnelle au quotidien. Beaucoup ont adopté le lamba, fait de coton, de raphia ou de soie. Ce grand châle se drape autour des épaules et varie selon les ethnies locales. Les femmes lui associent un pagne assorti aux couleurs et aux motifs représentatifs de leur village. Cette pièce n’est que rarement cousue, plutôt nouée pour la faire durer dans le temps et pour l’adapter au fil des saisons et du corps. Il est lambahoany sur les côtes sud de l’île et se présente comme un paréo noué aux aisselles ou à la taille. 


Kenya (Afrique de l’Est)

 Dans le milieu professionnel, les Kényanes n’ont pas le droit au pantalon. Ainsi, elles portent une jupe ou une robe longueur genou ou plus longue. Leurs épaules sont également couvertes. En s’enfonçant dans les villes, les femmes ont des vêtements simples, pratiques (tee-shirt et jupe) ou bien des robes cintrées et volantées en wax. On trouve les vêtements traditionnels au sein des tribus comme celles des Turkana ou des Maasaïs. Ces derniers tissent le shuka masaï, preuve de la richesse du vestiaire africain. Cette étoffe est à carreaux rouges et bleus. Comme une couverture, elle enveloppe tout le corps. Les femmes portent également des colliers de perles très vifs qui ornent leur torse. Notons que seuls les membres des tribus ou vivant avec eux sont autorisés à porter ce vêtement.   


La femme africaine allie tradition et modernité pour répondre au mieux aux enjeux climatiques et sociaux de son pays. De plus en plus libérée, elle doit faire cependant face aux inégalités et à la pauvreté qui sévissent sur le continent. Mais, reine de la couleur et du motif, elle n’hésite jamais à proclamer sa joie de vivre et son héritage. Elle nous offre ainsi un vestiaire africain riche et puissant, célébrant la femme.

En savoir plus  
De Lagos à Dakar, le top 5 des fashion weeks africaines à suivre

De Lagos à Dakar, le top 5 des fashion weeks africaines à suivre

Depuis près de dix ans, les semaines de la mode sont de plus en plus prisées sur le continent et assurent aux stylistes africains un rayonnement international. Notre classement.

Sans surprise, les fashion weeks africaines jouissant d’une notoriété internationale se situent principalement en Afrique du Sud et au Nigeria, pays dans lesquels l’industrie textile est véritablement structurée – de l’existence de grands magasins aux écoles de design et de mode. Sans parler d’une production de masse qui s’adresse tant au marché intérieur qu’au marché extérieur.

Ces semaines de la mode africaines remplissent plusieurs fonctions : simple divertissement, plateforme favorisant les échanges entre créateurs et consommateurs, et, enfin, entreprise visant à faciliter la visibilité et l’exportation des pièces présentées au cours des différents défilés. La plus populaire de ces fashion weeks est, sans conteste, celle de Lagos, qui combine, à elle seule, l’ensemble de ces rôles. Aussi avons-nous choisi de la placer au premier rang de notre classement des fashion weeks africaines. Notons également que la Dakar Fashion Week est la seule semaine de la mode francophone à prendre place dans notre top 5.


1. Lagos Fashion & Design Week (Nigeria)

Instagram : 108 000 abonnés

Twitter : 8 989 abonnés

Notoriété : 10/10

La LFWNG a été fondée en 2011 par la Nigériane Omeyemi Akerele, ancienne avocate devenue entrepreneuse et fondatrice de Style House Files, agence de conseil en image s’adressant à l’industrie de la mode au Nigeria. C’est en 2015 que la multinationale amstellodamoise Heineken devient l’un des sponsors de l’événement de mode le plus prisé du continent. Au cœur de cette manifestation sont mis sur la table les sujets suivants : créativité, business, exportation ou industrie locale du textile. En octobre 2016, ce sont déjà 3 000 personnes – dont de nombreux acheteurs étrangers – qui se pressaient à Lagos pour quatre jours de défilés. Au cours de l’édition 2019, des stars de la musique, comme Rema ou DJ Spinall, y ont d’ailleurs défilé.


 

2. South Africa Fashion Week (Afrique du Sud)

Instagram : 63 800 abonnés

Twitter : 482 800 abonnés

Notoriété : 10/10 

La South Africa Fashion Week, créée en 1997, compte parmi ses sponsors le magazine GQ, le constructeur automobile anglais Mini, la marque japonaise d’équipements photographiques Canon ou encore la chaîne américaine de divertissement E! Entertainment. Voilà qui témoigne largement de sa popularité en Afrique du Sud comme à l’international. La SA Fashion Week met l’accent sur le business en menant des opérations de marketing de grande envergure afin d’attirer les investisseurs étrangers. En 2018, ce sont 289 stylistes qui ont pris part à l’événement.

 

2. (ex aequo) African Fashion International (AFI) Fashion Week (Afrique du Sud)

Instagram : 42 500 abonnés

Twitter : 25 400 abonnés

Notoriété : 10/10

L’African Fashion International est un organisme de mode sud-­africain qui chapeaute deux des fashion weeks les plus importantes du pays : l’AFI Joburg Fashion Week (6 987 visiteurs en 2019) et l’AFI Cape Town Fashion Week (5 008 visiteurs cette année). Il a été fondé, en 2007, par l’ancienne médecin et philanthrope Precious Moloi-Motsepe (par ailleurs épouse de l’homme d’affaires et milliardaire sud-africain Patrice Motsepe). Moloi-Motsepe organise également les deux Mercedes-Benz Fashion Weeks sud-africaines, qui se tiennent chaque année au Cap et à Johannesburg – parrainées par le constructeur allemand d’automobiles Mercedes-Benz et produites par le géant américain de l’événementiel IMG (des éditions existent également à Kigali, au Rwanda, ou à Accra, au Ghana). 


3. Arise Fashion Week (Lagos, Nigeria)

Instagram : 19 900 abonnés

Notoriété : 10/10 

C’est après une pause de six ans qu’en 2018 l’Arise Fashion Week – créée en 2009 à l’initiative de l’homme de média Nduka Obaigbena – a repris du service, avec des invités plutôt haut de gamme : le top-modèle anglais Noami Campbell, le mannequin éthiopien Liya Kebede, le créateur britannique Ozwald Boateng ou même Edward Enninful, rédacteur en chef de l’édition britannique de Vogue. Sans parler des stars de la musique, comme Wizkid. Naomi Campbell y a défilé pour les Nigérians Mai Atafo et Keneth Ize, mais aussi pour l’Américano-­Colombien Esteban Cortázar. Cette fashion week se veut un véritable show cherchant surtout à mettre en avant « la créativité des créateurs africains », selon Naomi Campbell, principal soutien, voire « visage » de l’événement depuis son retour. 


4. Glitz Africa Fashion Week (Accra, Ghana)

Instagram : 21 800 abonnés

Twitter : 1 424 abonnés

Notoriété : 8/10

Bien qu’il existe une Accra Fashion Week au Ghana, la Glitz Africa Fashion Week semble l’avoir éclipsée. Lancé en 2012 à l’initiative de la revue lifestyle ghanéenne Glitz Africa Magazine – fondée par Claudia Kwarteng Lumor –, cet événement d’octobre a d’ores et déjà tapé dans l’œil de Vogue. Il faut dire que, chaque année, Glitz met les petits plats dans les grands pour faire défiler des griffes venues de toute l’Afrique (francophone comme anglophone).

Elle propose également à plusieurs stylistes ghanéens à la cote montante un accompagnement mêlant création, marketing et business. En 2019, 40 créateurs africains, 3 stylistes émergents ainsi que 6 diplômés de diverses écoles de mode du pays étaient au rendez-vous au sein du cinq-étoiles Kempinski Gold Coast City d’Accra. Une semaine de la mode qui se veut également un tremplin pour la mode ghanéenne de demain.

 

5. Dakar Fashion Week (Sénégal)

Instagram : 15 800 abonnés

Twitter : 891 abonnés

Notoriété : 8/10

La Dakar Fashion Week a été créée par la styliste Adama Paris en 2012 afin de pallier le manque d’événements autour de la mode au Sénégal. Depuis, ce sont, pour chaque édition organisée en juin, 1 000 à 1 100 personnes qui sont attendues pour chacun des défilés organisés à l’hôtel Radisson Blu de Dakar. Pour les deux défilés privatisés au Pullman – et qui ouvrent la fashion week, 500 à 600 personnes sont invitées. Les designers viennent de toute l’Afrique, mais aussi d’Europe ou des États-Unis.



Et quelques autres…

• Accra Fashion Week (Ghana)Instagram : 17 300 abonnésSponsorisée par Nivea, l’Accra Fashion Week existe depuis trois ans. Produite par le groupe de médias et d’événementiel Fashion Ghana, la manifestation a lieu deux fois par an : à la fin de mars et au début d’octobre.


• Swahili Fashion Week & Awards (Dar es-Salaam, Tanzanie)Instagram : 20 600 abonnésDepuis onze ans, cette fashion week est organisée à Dar es-Salaam et se veut « une plateforme pour les créateurs de vêtements et d’accessoires venant des pays où l’on parle swahili ». En plus des défilés, des pop-up stores sont mis en place ainsi que des concours adressés aux créateurs, aux journalistes de mode, aux blogueurs de mode, etc.

• GTBank Fashion Weekend (Lagos, Nigeria)Instagram : 3 335 abonnés Cet événement, porté par la banque nigériane Guaranty Trust Bank et dont le principal partenaire média est Vogue International, est une sorte de foire destinée principalement aux acheteurs et autres investisseurs

.• Hub of Africa Addis Fashion Week (Addis-Abeba, Éthiopie)Instagram : 2 246 abonnésSponsorisée par le groupe Hyatt Regency, Heineken ou l’ambassade italienne d’Addis-Abeba, cette fashion week éthiopienne, qui a lieu chaque mois d’octobre depuis 2013, est organisée en collaboration avec Vogue Talents, programme italien visant à faire émerger les jeunes créateurs de mode. Les designers viennent de toute l’Afrique, et des master class sont organisées. Parmi le public figurent de nombreux diplomates, Addis-Abeba abritant le siège de l’Union africaine.

• Fashion Week Tunis (Tunisie)Instagram : 9 818 abonnésLa Fashion Week de Tunis existe depuis 2009. Propos de l’événement dont la onzième édition s’est déroulée en juin 2019 : « Un rendez-vous pour jeunes créateurs locaux et étrangers, créateurs de renommée internationale, professionnels et hommes d’affaires. Un échange culturel et professionnel est établi, favorisant ainsi l’intégration et l’épanouissement des créateurs. »

• Casa Fashion Show (Maroc)Instagram : 5 471 abonnésLe Casa Fashion Show a été créé en 2012 par Kenza Cheddadi, experte du conseil en image. Sponsorisé notamment par la Royal Air Maroc, Samsung et Maison d’Asa, le Casa Fashion Show « met en avant la femme marocaine libre, ouverte sur le monde, tolérante, audacieuse et assumant pleinement sa féminité », dixit l’organisatrice, interrogée par l’édition française du magazine Elle.

• Cairo Fashion Festival (Égypte)Instagram : 87 200 abonnés Né en 2012, le Cairo Fashion Festival est l’événement de mode le plus prisé d’Égypte et entend promouvoir le travail de créateurs locaux et internationaux. La dernière édition a eu lieu en novembre 2019.

• Congo Fashion Week (Kinshasa, RDC)Instagram : 9 573 abonnés La huitième édition de la Congo Fashion Week, créée par Marie-France Idikayi, s’est déroulée du 29 octobre au 2 novembre 2019, avec pour thème « l’impact de l’industrie de la mode congolaise sur la croissance économique en RD Congo ». Vingt-neuf designers étaient conviés à défiler.

• Kenya Fashion Awards (Kenya)Instagram : 823 abonnés Cet événement a été créé en 2012 par deux entrepreneurs et récompense créateurs, photographes de mode, mannequins, stylistes, maquilleurs, coiffeurs, etc. Et ce au Kenya, mais aussi dans toute l’Afrique de l’Est. 

En savoir plus  
La Semaine de la mode autochtone de Vancouver est de retour

La Semaine de la mode autochtone de Vancouver est de retour

« Nous avons perdu de nombreux aînés précieux et l’horrible héritage des pensionnats a tout saturé, alors nous avons décidé de concentrer la VIFW de cette année sur la joie et la célébration. »

Après une pause causée par la pandémie, l’objectif du retour de la Semaine de la mode autochtone de Vancouver (VIFW) n’était pas seulement de présenter de beaux modèles, mais aussi de reconnaître les communautés autochtones comme triomphantes. « Pour la communauté autochtone, les deux dernières années [ont] été marquées par le deuil », explique Joleen Mitton, fondatrice et coproductrice de VIFW. « Nous avons perdu de nombreux aînés précieux et l’horrible héritage des pensionnats a tout saturé, alors nous avons décidé de concentrer la VIFW de cette année sur la joie et la célébration. » Les défilés se sont déroulés du 28 novembre au 2 décembre, et des designers talentueux comme Heather Bouchier, Debra Sparrow, Catherine Blackburn et Melanie Le Blanc ont mis en scène des défilés avant-gardistes.


Uniqlo et Marni lancent une deuxième collection


Uniqlo et Marni se sont associés sur une deuxième collection, et cela ressemble à un rêve éveillé lucide. Les tissus Heattech d’Uniqlo ont été réinventés avec les imprimés psychédéliques de Marni et des tas de couleurs (pensez mandarine, safran et sarcelle). Des chaussettes funky au confort des cagoules, considérez cette capsule comme votre billet pour échapper à vos malheurs hivernaux. 

Pucci et Fusalp créent des vêtements de ski vibrants


Les Français alpines prennent vie dans le cadre d’une collaboration extraordinaire entre Pucci et Fusalp. Pour célébrer son 70e anniversaire, Fusalp a fait appel à Pucci pour imposer des imprimés vibrants sur ses ensembles de vêtements de ski les plus emblématiques. La collection comprend également des ponchos rembourrés, des tricots après-ski et une multitude d’accessoires. 

COS collabore avec Mati Ventrillon sur le tricot


La saison confortable vient de s’améliorer, grâce à la collaboration de COS avec la créatrice de tricots Mati Ventrillon. Dotées de trois pulls et d’un chapeau, les pièces fabriquées de manière durable offrent une interprétation minimaliste des motifs traditionnels tout en célébrant l’héritage britannique. « C’était bien que COS ait pris le temps de trouver quelqu’un de Fair Isle pour travailler sur ce projet. Soutenir les petites marques, notre communauté et faire prendre conscience que nous existons toujours est vraiment merveilleux », remarque Ventrillon, qui est l’un des rares tricoteurs encore producteurs de produits sur la petite île écossaise. 


Une marque de haute joaillerie – et son studio de piercing interne – arrive au centre-ville de Toronto

https://www.instagram.com/p/ClHSaWvJCMq/?utm_source=ig_embed&ig_rid=ba6f7a55-6de3-46f4-8bf9-12665f38335d


Marquez vos calendriers : The Blumz ouvrira son magasin phare sur la rue King Ouest à Toronto au début de l’année prochaine. Le détaillant proposera sa marque de bijoux de maison Blumz Jewelry, ainsi que plusieurs marques mondiales de haute joaillerie, le tout dans un espace magnifiquement conçu. De plus, des services tels que la soudure permanente de bracelets, les piercings sur place, les stylistes de perçage et la curation d’oreilles personnalisée offrent une expérience de magasinage unique.

En savoir plus  
À la semaine de la haute couture de Paris, le défilé Chanel sous le signe du chic équestre

À la semaine de la haute couture de Paris, le défilé Chanel sous le signe du chic équestre

Chanel a donné le coup d'envoi de cette deuxième journée de la semaine de la haute couture, mardi 5 juillet. La maison rompt avec la tradition d'orchestrer son défilé au Grand Palais et se déplace à l'Etrier de Paris, dans le Bois de Boulogne.

Chanel a donné le coup d'envoi de cette deuxième journée de la semaine de la haute couture, mardi 5 juillet. La maison rompt avec la tradition d'orchestrer son défilé au Grand Palais et se déplace à l'Etrier de Paris, dans le Bois de Boulogne.  

Défilé de la collection Chanel haute couture automne/hiver 2022/23 à Paris, le 05 juillet 2022. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA) 


Le défilé Chanel haute couture s'est déroulé mardi dans le Bois de Boulogne. Dans cette collection automne-hiver 2022-23, Chanel a continué à explorer l'univers équestre avec les bottes santiags foulant le sable qui décalent tailleurs et robes longues de soirée.

Le thème fait écho au précédent défilé haute couture de janvier, que Charlotte Casiraghi de la famille princière de Monaco avait ouvert à cheval dans un décor imaginé par le même artiste, Xavier Veilhan. "Je m'inscris dans une continuité par rapport au défilé précédent, tout en laissant la place à l'expérimentation", souligne la directrice artistique Virginie Viard, dans la note d'intention du défilé.

Une collection inspirée des années 1930

Après avoir marché sur le sable du manège, les mannequins montent l'escalier dans une scénographie répondant au décor et qui permet aux invités de bien voir les pièces sous tous les angles. Pas de galop dans le manège cette fois-ci mais de l'espoir avec le premier look, toujours soigneusement choisi par les créateurs, qui porte le message de la collection : un tailleur vert éclatant, veste courte et jupe mi-longue à boutons qui s'ouvre sur des bottes noires.

Une robe de la collection Chanel haute couture automne/hiver 2022/23 au défilé, à Paris le 5 juillet 2022.  (GAO JING / XINHUA) 


Deux autres tenues longues, une robe vert olive et un ensemble vert émeraude, se détachent du code couleur habituel de Chanel. Ces bottes santiags vont accompagner la plupart des tenues, comme des tailleurs en tweed plutôt longs ou des robes de soir aériennes. Des pantalons raccourcis et certaines robes plus courtes se portent, en revanche, avec des escarpins Salomés. 

"Dans cette nouvelle collection, on trouve des tailleurs, des robes longues comme Mademoiselle Chanel les concevait dans les années 1930, près du corps, même si elles sont ici assez épaulées", relève Virgine Viard. Des épaules rondes, des dos carrés, des broderies aux motifs géométriques font également penser aux années 1930, tout en adressant un clin d'oeil aux seventies.

Une mariée contre les normes stéréotypées

Hommage à la tradition des défilés haute couture, de moins en moins respectée : une robe de mariée qui clôture le show avec une sorte de châle à frange et des chaussures noires. C'est la mannequin néerlandaise Jill Kortleve qui présente cette tenue de fin, aussi importante que la première.Avec sa taille qui se rapproche de celle d'une Française moyenne, elle défile depuis plusieurs saisons pour Chanel comme pour d'autres marques de luxe, soucieuses de s'inscrire dans le mouvement body positive, qui lutte contre les normes stéréotypées mais se trouve encore à un état embryonnaire sur les podiums.


https://youtu.be/zctlcbDABi8


NEW FASHION MAGAZINE

En savoir plus  
CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT